New-York. Je ne savais comment réagir lorsque j'arrivais tout juste dans la ville à bord d'un bateau. D'un côté, je me réjouissais à l'idée d'arriver enfin et qui sais, de retrouver des amis de mon Université. D'ailleurs, je m'étais dis que je devais absolument reprendre les études... Mais malgré tout, ce que j'avais en tête étais de retrouver la douce humaine dont je m'étais épris. Profiter de notre instant de retrouvailles et peut être... Faire un trait dessus. Étonnant puisque j'avais justement quitté la Confrérie en son nom, mais depuis ma filiation avec eux, j'avais la sensation qu'un jour ou l'autre, ils finiront par me retrouver et me contraindre à revenir... Et si ce n'était point les dirigeants alors sans doute mes parents le feront... Mais dans tout les cas, je ne pouvais me permettre de me rapprocher maintenant de ma petite amie alors que la Confrérie risquait à nouveau de rôder aux alentours pour essayer de me retrouver. Qui sait s'ils n'étaient pas déjà en chasse à l'heure actuelle et qu'ils savaient déjà la destination que j'avais pris. Cela ne faisait même aucun doute. S'il y a un endroit où j'avais passé la plupart de mon existence, c'était la grosse pomme. Mais c'était décidé que j'avais pris la décision de poser le pied en ces lieux, trainant mes maigres bagages derrière moi dans le but de trouver un hôtel cette nuit et les soirées avenirs, seulement le temps pour me procurer un appartement pas chère et essayer de refaire ma vie de manière la plus banale possible. Je déambule donc, sans trop faire attention aux alentours bien que je regarde le paysage d'un air nostalgique et rêveur. Tout se défile sans que je n'y aperçois ou ne remarque quelque chose... Il faut dire que depuis tout à l'heure, je me concentre pour canaliser mon énergie et surtout mes capacités de mutant, mais je dois dire qu'au cœur de la foule, je me retrouve déstabilisé et je sens un mélange entre des poils et des plumes pousser sur mon pauvre corps. Je fais tout mon possible pour tout stopper, mais à ce stade, je crains encore plus d'être aperçu et remarqué. Je pousse des gémissements de frayeur semblable à un loupiot et voilà que des oreilles de loup se pointent sur ma tête. Je n'insiste donc pas plus et j'abandonne mes valises qui tombent en un grand fracas avant de me mette à courir le plus loin et le plus rapidement possible, laissant la transformation se faire.. Une sorte de mélange entre le loup et l'humain qui me donne la véritable apparence d'un loup garou en pleine journée. Je grogne et je bondis par-dessus les rues à la recherche d'une cachette jusqu'à ce que j'aperçois Central Park. Ni une ni deux, je fonce à l'intérieur du parc, espérant pouvoir me cacher à ces endroits où les arbres prolifèrent tandis que la transformation semble se continuer...

Un museau prend place au milieu de la figure, et mes mains et mes pieds sont déjà remplacé par des pattes de loup, me permettant de continuer ma route à quatre pattes tandis que mon costume déjà déchiré continue son écartèlement, laissant paraître une fourrure entre le gris et le blanc, surtout présente sur le trajet de ma colonne vertébrale jusqu'à cette queue lupine touffue... Je fais mon maximum pour que tout cela s'arrête bien que la panique rend la chose encore plus difficile. C'est alors dans un coin boisé que je prends la décision de m'arrêter, recroquevillant sur moi-même et pleurnichant par la honte qui ne cesse de me tirailler dans ce genre de situation face à un publique... « Je... Je ne suis qu'un monstre... » fis-je pour moi-même, pleurant des larmes et des larmes en cachant mon visage entre mes pattes, peu convaincu que l'humaine dont j'avais fais la rencontre puisse de nouveau m'accepter.. Avant oui, alors que je n’abordais pas encore ces allures chimériques qui ne cessent de se changer à chaque fois, mais maintenant ? Ne considérerait-elle pas ce nouveau moi plus comme un animal qu'un être humain ? J'avais si peur. Peur à cause d'un non savoir du contrôle de ce pouvoir qui bouffait ma vie à chaque instant... Et là, alors que je m'apprêtais à m'installer de nouveau en ville. Après ce qui s'est passé, je n'ose plus revenir mais je suis plutôt motivé à user de la pelouse du parc comme un lit, surtout alors que mon pelage pourrait être utile pour la nuit froide... Je croyais réellement que je pourrais être tranquille ici, mais je m'étais trompé. Quelqu'un arrive.

Je pousse alors un terrible grognement, décidé à effrayer la personne afin à ce qu'elle fasse demi-tour. Aussi, je la mets en garde... « ...Partez d'ici !! Ou je vous jure que je ne n'hésiterais pas à attaquer !! ».